jeudi 25 décembre 2008

La rue n'a pas d'enfants

A Noël, une association a mobilisé l’opinion sur la situation des sans-logis en installant des tentes, le long du canal Saint Martin à Paris et ailleurs. Le thème de l’exclusion est à nouveau sur la place publique.

Dans les pays du Tiers monde, ce sont les enfants qui non seulement dorment, mais vivent dans la rue. Pourtant, il semble que personne ne les voit. Ils ne sont pas considérés comme des êtres humains mais comme des objets encombrants que l’on enjambe lorsqu’ils s’endorment de fatigue au petit matin.




Peut-on encore parler d’enfants ?

En Colombie, on les surnomme “jetables”, au Vietnam, “poussières de vie”. A Madagascar, on appelle les petites filles prostituées “tapis verts”.
Partout, on considère qu’ils font désordre et nuisent à l’image du pays.
Avant les visites officielles, dans certains pays, on les interne ou pire, on les élimine.
Peut-on encore parler d’enfants ?
Ceux qui vivent ainsi dans la rue sont des exclus de l’enfance. Ils gardent en eux des histoires qui, très souvent, sont difficiles à décrire ou à raconter. Il leur manque des mots pour exprimer exactement les souffrances qu’ils ont endurées. D’ailleurs, à qui pourraient-ils parler ? En dehors de leurs frères de rue, ils n’ont personne à qui se confier, personne pour leur donner des repères.A l’âge où ils sont censés jouer et apprendre, c’est leur existence même qui est en jeu et leur seul apprentissage est celui de la survie.


Peut-on être un homme sans avoir été un enfant ?

Véronique Zervudacki

Secrétaire générale

A.I.M.E.R

En 2007, A.I.M.E.R. soutient financièrement 25 projets en faveur des enfants de la rue, dans 17 pays : Afghanistan, Bénin, Brésil, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Guinée, Haïti, Inde, Madagascar, Mauritanie, Philippines, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal et Tchad.

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