L'État hébreu prépare sa défense au cas où des responsables militaires ou politiques seraient poursuivis devant des tribunaux internationaux pour des faits commis à Gaza.
Jérusalem, Marc Henry 23/01/2009
Israël n'a aucune intention de plaider coupable pour les terribles dommages «collatéraux» occasionnés par 22 jours de combats dans la bande de Gaza. Redoutant une avalanche de plaintes pour «crimes de guerres» que risquent de déposer des pays, des organisations non gouvernementales ou de simples particuliers auprès de tribunaux étrangers, l'État hébreu prépare activement sa défense.
Objectif : éviter coûte que coûte que des responsables militaires ou politiques israéliens soient poursuivis, voire arrêtés pour enquête lors de déplacements dans le monde. Une menace prise très au sérieux. Un général israélien sous le coup d'une plainte déposée par une organisation britannique de défense des droits de l'homme pour la mort de Palestiniens durant la deuxième intifada avait été contraint en 2005 de ne pas quitter un avion d'El Al à Londres pour ne pas être placé en détention.
Pour parer à ce danger, le ministre des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a été chargé de coordonner la campagne qui va être menée pour innocenter Israël. Le ministère de la Défense a pour sa part mobilisé des équipes de juristes. Leur mission : prouver que le Hamas est «totalement responsable des dégâts causés», selon l'expression d'Ehoud Olmert. Pour étayer leur dossier, ces experts collectionnent des preuves sous formes de vidéos filmées par des soldats membres d'une unité spéciale qui ont accompagné les soldats sur le terrain.
Des avertissements lancés avant les attaques
Le matériel recueilli doit permettre de montrer que les islamistes du Hamas utilisaient des maisons, des mosquées, des écoles ou des bureaux d'organisations humanitaires cibles d'attaques comme caches d'armes ou de positions pour des tireurs embusqués. Les militaires affirment également disposer d'images de nombreux bâtiments piégés y compris un minizoo à Gaza. Bref, il s'agit d'étayer la thèse de la légitime défense.
Parmi les autres arguments avancés, figurent aussi les multiples avertissements lancés avant les attaques. Selon les militaires, les Palestiniens ont été informés des périls encourus par tous ceux résidant près des combattants du Hamas grâce à des centaines de milliers de tracts éparpillés par l'aviation, 250 000 coups de téléphones donnés à des habitants ainsi que par des appels par des radios. «Bref, souligne Ygal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères, il n'y a pas l'ombre d'une preuve pour étayer des accusations de crimes de guerre».
Un certain malaise est malgré tout perceptible, y compris sur le «front intérieur». Huit organisations israéliennes de défense de droit de l'homme pour la plupart orientées à gauche ont ainsi exigé mardi du procureur général l'ouverture immédiate d'une enquête «étant donné l'ampleur et le caractère terrifiant du nombre de victimes au sein de la population civile palestinienne».
Objectif : éviter coûte que coûte que des responsables militaires ou politiques israéliens soient poursuivis, voire arrêtés pour enquête lors de déplacements dans le monde. Une menace prise très au sérieux. Un général israélien sous le coup d'une plainte déposée par une organisation britannique de défense des droits de l'homme pour la mort de Palestiniens durant la deuxième intifada avait été contraint en 2005 de ne pas quitter un avion d'El Al à Londres pour ne pas être placé en détention.
Pour parer à ce danger, le ministre des Affaires sociales, Yitzhak Herzog, a été chargé de coordonner la campagne qui va être menée pour innocenter Israël. Le ministère de la Défense a pour sa part mobilisé des équipes de juristes. Leur mission : prouver que le Hamas est «totalement responsable des dégâts causés», selon l'expression d'Ehoud Olmert. Pour étayer leur dossier, ces experts collectionnent des preuves sous formes de vidéos filmées par des soldats membres d'une unité spéciale qui ont accompagné les soldats sur le terrain.
Des avertissements lancés avant les attaques
Le matériel recueilli doit permettre de montrer que les islamistes du Hamas utilisaient des maisons, des mosquées, des écoles ou des bureaux d'organisations humanitaires cibles d'attaques comme caches d'armes ou de positions pour des tireurs embusqués. Les militaires affirment également disposer d'images de nombreux bâtiments piégés y compris un minizoo à Gaza. Bref, il s'agit d'étayer la thèse de la légitime défense.
Parmi les autres arguments avancés, figurent aussi les multiples avertissements lancés avant les attaques. Selon les militaires, les Palestiniens ont été informés des périls encourus par tous ceux résidant près des combattants du Hamas grâce à des centaines de milliers de tracts éparpillés par l'aviation, 250 000 coups de téléphones donnés à des habitants ainsi que par des appels par des radios. «Bref, souligne Ygal Palmor, porte-parole des Affaires étrangères, il n'y a pas l'ombre d'une preuve pour étayer des accusations de crimes de guerre».
Un certain malaise est malgré tout perceptible, y compris sur le «front intérieur». Huit organisations israéliennes de défense de droit de l'homme pour la plupart orientées à gauche ont ainsi exigé mardi du procureur général l'ouverture immédiate d'une enquête «étant donné l'ampleur et le caractère terrifiant du nombre de victimes au sein de la population civile palestinienne».
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