Neiges dans le Djurdjura
Pièges d'alouette à Tikjda
Des olivettes aux Ouadhias
On me fouette à Azazga
Un chevreau court sur la Hodna
Des chevaux fuient de Mechria
Un chameau rêve à Ghardaia
Et mes sanglots à Djémila
Le grillon chante à Mansourah
Un faucon vole sur Mascara
Tisons ardents à Bou-Hanifia
Pas de pardon aux Kelaa
Des sycomores à Tipaza
Une hyène sort à Mazouna
Le bourreau dort à Miliana
Bientôt ma mort à Zémoura
Une brebis à Nédroma
Et un ami tout près d'Oudja
Des cris de nuit à Maghnia
Mon agonie à Saida
La corde au cou à Frenda
Sur les genoux à Oued-Fodda
Dans les cailloux de Djelfa
La proie des loups à M'sila
Beauté des jasmins à Koléa
Roses de jardins de Blida
Sur le chemin de Mouzaia
Je meurs de faim à Médea
Un ruisseau sec à Chellala
Sombre fléau à Medjana
Une gorgée d'eau à Bou-Saada
Et mon tombeau au Sahara
Puis c'est l'alarme à Tébessa
Les yeux sans larmes à Mila
Quel Vacarme à Ain-Sefra
On prend les armes à Guelma
L'éclat du jour à Khenchla
Un attentat à Biskra
Des soldats aux Nementcha
Dernier combat à Batna
Neiges dans le Djurdjura
Piéges d'alouette à Tikjda
Des olivettes aux Ouadhias
Un air de fête au coeur d'El Djazira
Assia Djabar
Née le 30 juin 1936 à Cherchell (Algérie). Ancienne élève de l'École normale supérieure de Sèvres (1955). Elle écrit son premier roman La Soif en 1957, suivi de son deuxième roman en 1958, Les Impatients. Études d'histoire (Moyen Âge arabe et Maghreb du XIXe siècle) sous la direction de Louis Massignon et Jacques Berque. Professeur d’histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat, de 1959 à 1962. Au printemps 1962, sort à Paris son troisième roman Les Enfants du nouveau monde. Professeur d'université à la faculté d'Alger : d'histoire de 1962 à 1965, de littérature française et de cinéma de 1974 à 1980. En 1974, de retour à Alger, elle enseigne les études francophones. Parallèlement, elle commence la préparation d’un long métrage semi-documentaire, après des séjours dans la tribu maternelle des Berkani. Elle y interroge la mémoire des paysannes sur la guerre, y intègre des épisodes dans La Nouba des Femmes du Mont Chenoua, long-métrage de deux heures, produit en arabe et en français par la télévision algérienne, sur une musique de Béla Bartok. Ce long-métrage suscite des débats contradictoires dans les milieux algériens. Il sera présenté à Carthage en 1978, puis à la Biennale de Venise, en 1979 où il obtient le Prix de la Critique internationale. Il est actuellement étudié dans la plupart des universités américaines. Elle continuera son travail de cinéma avec un long métrage documentaire La Zerda et les Chants de l’oubli présenté en 1982, par la télévision algérienne et primé au Festival de Berlin, comme « meilleur film historique » en janvier 1983. Ne pouvant travailler à la fois, comme romancière francophone dans son pays tout en poursuivant une œuvre de cinéaste dans sa langue maternelle, elle choisit définitivement de retourner vivre à Paris, en 1980. De 1980 à 2005, sa vie, en banlieue parisienne, puis à Paris, est consacrée presque exclusivement à son travail d’écriture française : romans, essais, théâtre, travail critique. De 1983 à 1989, elle est choisie par Monsieur Bérégovoy, ministre des affaires sociales, comme représentante de l’émigration algérienne pour siéger au Conseil d’administration du FAS (Fonds d’action sociale). Elle publie dès lors régulièrement aux éditions Albin Michel, aux éditions Actes Sud. Après la publication de son roman L’Amour, la Fantasia, elle fait régulièrement des tournées de lecture de ses textes en Allemagne, en Italie et des conférences dans les universités anglaises et américaines. En 1995, elle accepte de partir travailler en Louisiane, comme professeur titulaire à Louisiana State University de Bâton Rouge où elle dirige également un Centre d’études françaises et francophones de Louisiane. En 2001, elle quitte la Louisiane pour être à New York University professeur titulaire. En 2002, elle est nommée Silver Chair Professor. Auparavant, tout l’été 2000, à Rome, dans une production du Teatro di Roma, elle met en scène un drame musical en cinq actes : Filles d’Ismaël dans le vent et la tempête dont elle est l’auteur. Elle écrit Aicha et les femmes de Médine, drame musical en 3 actes, que lui a commandé un théâtre de Rotterdam, la même année. Prix littéraires : - Prix Liberatur de Francfort, 1989 - Prix Maurice Maeterlinck, 1995, Bruxelles - International Literary Neustadt Prize, 1996 (États-Unis) - Prix Marguerite Yourcenar, 1997 (Boston États-Unis) - Prix international de Palmi (Italie) - Prix de la paix des Éditeurs allemands (Francfort) en 2000 - Prix international Pablo Neruda, 2005 (Italie) - Prix international Grinzane Cavour pour la lecture, 2006 (Turin, Italie). Docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), d’Osnabrück (Allemagne). Son œuvre littéraire est traduite en vingt trois langues. Une vingtaine d’ouvrages étudient son œuvre : en français, en anglais, en allemand et en italien. Un colloque international lui a été consacré en novembre 2003, à la Maison de écrivains, à Paris (actes publiés en 2005). Un autre est prévu à Cerisy en 2008. Élue à l'Académie française, le 16 juin 2005, au fauteuil de M. Georges Vedel (5e fauteuil).2007 et 2008, Assia Djebar comptait parmi les auteurs pressentis pour le prix Nobel de Littérature .
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